DOSSIER : Le cinéma et ses conjurations
L’équipe Infolettre   |

Festival Fantasia 2018 : Jour 8-9

Par La rédaction

fireworks

FIREWORKS

Akiyuki Shinbo  |  Japon  |  2017  |  89 minutes  |  Axis
 
Beauté candide ou mièvrerie ? Fantasme macho ou romance universelle ? J’imagine qu’il incombera finalement au public de trancher, face au spectacle parfois excessivement sirupeux des fantasmes juvéniles ci-auscultés, mais aussi face à la représentation simultanément objectifiante et révérencieuse de la protagoniste féminine. D’abord il importe de noter qu’il n’y a pas de place ici pour le réalisme social, ni pour le réalisme psychologique ; seul compte le portrait onirique de lieux hors du temps, ainsi que de la pureté amoureuse (hétéronormative) des contes, propre d’un désir d’accouplement d’autant plus fantasmagorique qu’il est presque entièrement pré-sexuel, peut-être même extra-sexuel. Il n’y a rien de prosaïque dans la diégèse, ni dans l’affection que ressent Norimichi envers Nazuna, pas plus que dans la représentation du pittoresque village côtier où résident les personnages. Il n’y a pas non plus « introduction » d’éléments fantastiques au sein du récit puisque tout est déjà fantastique, tout est déjà intangible. Et c’est précisément là que résident à la fois les tares et les qualités de l’œuvre, l’incomparable pouvoir d’évocation de son univers visuel, mais aussi le caractère superficiel et surdéterminé des passions qui animent les personnages, et dont se repaîtront peut-être seulement les derniers romantiques nourris à l’eau de rose.
 
Au-delà de la superbe séquence d’ouverture, où des feux d’artifice sous-marins irisent les corps suspendus des protagonistes, dans l’eau comme dans l’apesanteur d’un amour émancipateur, les images initiales du village de Moshimo sont également ancrées dans une sorte d’idéalisme naïf. Tout semble n’y être que de bleu et de blanc, les façades illuminées des édifices, mais aussi la voûte céleste et les flots, où se profilent les ombres insouciantes de jeunes hommes à vélo. C’est l’utopie villageoise parfaite, comme seul peut la rendre le cinéma d’animation, via l’usage de couleurs toujours chatoyantes, d’éclairages toujours généreux et d’une nature qui se plie systématiquement aux désirs esthétiques des auteurs. Or, la représentation de Nazuna, l’égérie adolescente et objet scénique central, est à l’avenant puisque tous les éléments de la mise en scène semblent être dédiés à louer sa splendeur. Le mouvement toujours parfait de sa chevelure au gré du vent, comme dans les songes les plus enfiévrés des individus les plus affectés, le mouvement de ses vêtements aussi, le scintillement de ses yeux hyperexpressifs, l’éclairage et les gros plans déférents sur son visage immaculé, son aura de gouttelettes lumineuses, sa douce mélancolie, et son goût irrésistible pour la vie : tout contribue ici à faire d’elle non pas un personnage, mais une icône, icône de ce que les petits (et les grands) enfants pourraient qualifier de Beauté absolue, pour peu que cette Beauté ne tienne finalement qu’à un poignant, mais simple stimulus visuel. (Olivier Thibodeau)
 

datewithspring

I HAVE A DATE WITH SPRING
Baek Seung-bin  |  Corée du Sud  |  2018  |  93 minutes  |  Sélection 2018
 
I Have a Date with Spring est l’une de ces gemmes que seul permet d’excaver la spéléologie festivalière, une œuvre à la fois trop singulière pour la distribution internationale et trop fabuleuse pour les oubliettes, fenêtre entrebâillée sur le talent insoupçonné du jeune réalisateur et scénariste Baek Seung-bin. Mu par un amour débordant pour les drames intimistes de Léa Pool, pourvu en outre d’une liberté créative totale et d’un sens aiguisé de la concision, ce dernier nous offre ici un condensé tragi-comique d’imaginaire débridé, une engeance chaotique et surprenante qui n’aura cesse de subjuguer même le plus aguerri des cinéphiles.
 
Le tout démarre avec l’exposition schématique et maladroite du personnage central, le cinéaste paumé Lee Gwi Dong (Kang Ha Neul), en retraite à la campagne pour y compléter son plus récent scénario apocalyptique. Le processus d’exposition est concis, mais grossier, alliant le recours à la narration en voix off au spectacle incongru de sa page de profil professionnel. Heureusement, le premier virage qu’effectue l’œuvre se produit peu après, suite à un boom retentissant sur la bande sonore qui précède l’entrée en scène de quatre « touristes » dans les environs, quatre extraterrestres qui auront ici pour mission d’accompagner les quatre personnages principaux dans leurs déambulations préapocalyptiques. La balle courbe est ainsi lancée, faisant basculer le récit dans un vortex d’étrangeté dont il ne sortira plus, et dont le spectateur pourra admirer à loisir les nombreuses incurvations. Constituant à bien des égards un départ manqué, l’introduction du film révèle néanmoins parfaitement le caractère économe de la mise en scène, qui table sur de simples bruitages pour suggérer l’arrivée des visiteurs et d’un simple dépouillement scénique pour évoquer la fin prochaine de la planète, se satisfaisant en outre d’une poignée de plans astucieux et subtils pour introduire les trois personnages subséquents. Il ne suffit en effet que de la vue de cartoons monstrueux et d’une boîte remplie de déchets pour révéler l’aliénation de Lee Ha Na (Kim So-hee), l’étudiante esseulée, celle de livres poussiéreux et de roses fanées pour démontrer la mélancolie du professeur Jeon Eui Mu (Kim Hak Sun) et de frasques familiales tonitruantes pour dépeindre le calvaire de la ménagère Ko Su Min (Jang Yeong Nam). Il ne reste plus ensuite qu’à propulser tout ce beau monde dans l’univers décalé de leurs fantasmes misanthropes, et de s’y enliser joyeusement à leur suite.
 
Il y a une singulière aura de mystère qui enrobe ici l’œuvre entière, présente sans doute de manière la plus explicite dans le format narratif de type A-B-C-D-D-B-C-A, où le développement du récit des quatre personnages (la partie « fêtes » de l’œuvre) est suivi par la présentation désordonnée de leurs conclusions respectives (la partie « cadeaux »). L’effet des chutes ainsi délayées est donc maximisé par un processus d’anticipation de nature structurelle, processus qui trouve son reflet partout dans le film, notamment dans l’opacité des desseins extraterrestres et dans le caractère ludique de la mise en scène. Alternant entre plans d’ensemble contemplatifs et gros plans humoristiques, entre langueur lyrique et cinétisme narcomoteur, entre survols objectifs et œillades subjectives (incluant le fantastique plan moyen inversé du corps titubant de la mère de Lee Ha Na), Baek Seung-bin cultive sans cesse l’incertitude, pliant et dépliant l’horizon d’attente du spectateur à la manière du corps friable que nous appelons Terre entre les mains de farceurs intersidéraux. (Olivier Thibodeau)
 

nuitdevore
 
LA NUIT A DÉVORÉ LE MONDE
Dominique Rocher  |  France  |  2018  |  94 minutes  |  Sélection 2018
 
La prémisse est rapidement envoyée. Catapultée. Parachutée. Un peu bâclée même. Un soir, à Paris, tout le monde se zombifie. Comme ça. Brusquement. Inopinément. À brûle-pourpoint. Sans crier gare ni préavis. Un seul homme — un peu fade — survit. Pourquoi lui ? On s’en fout. Peu importe. C’est comme ça. Acceptons-le. On aurait pu motiver sa solitude de mille autres façons, mais bon… ! On comprend malgré tout que le film s’intéresse plus à la survivance de ce solitaire qu’aux milliers d’êtres humains qui viennent de crever. Jamais on ne prendra la peine de nous expliquer les raisons du cataclysme, jamais on ne s’attardera à nous exposer les nouvelles règles qui régissent ce nouveau monde. L’intérêt est ailleurs. Que fera Sam, maintenant seul ? On veut bien. Mais le problème, c’est que Sam ne fait pas grand-chose. Et que, quand il fait quelque chose, on le trouve un peu benêt. Il crie, il beugle, il hurle, risquant de réveiller les morts plutôt que d’attirer les vivants. Il tire du gun à plomb plutôt que de se protéger pour vrai. Il se visse un casque d’écoute sur la tête et passe son temps à se repasser les mêmes cassettes (… au risque de ne pas entendre quelque craquement fatal). Il tente de sauver un petit chat rétif (miaou) qui n’en fait qu’à sa tête et risque de le mener à sa perte. Il n’écoute pas la radio, il ne regarde pas la télé, il ne navigue pas sur le Web, il ne passe aucun coup de fil. Il se promène dans les appartements de l’immeuble, mais ne fouille pas dans le tiroir de ses voisins pour y trouver quelques vidéos pornos. Sam semble asexué. Mû par aucun désir. Il bouffe des cannes. Il joue du drum. Il fait son jogging. Il boit du whisky. Il fume des cigares. Il prend des bains. Il pèse sa bouffe. Il compte ses jours. Tout cela semble le combler. Le satisfaire. Le rassasier. Nous avons du mal à sympathiser. Nous parvenons mal à nous mettre à sa place. Nous n’avons rien en commun, sinon que bien peu de choses à nous mettre sous la dent. Il agit bien en deçà de tout ce que nous aurions fait. Puis nous nous demandons où tout cela s’en va. Si le récit, comme le joggeur de fortune, ne tourne pas un peu, lui aussi, en rond. Si bien que, quand il se lie d’amitié avec un mort-vivant (vivant Lavant), prisonnier d’un ascenseur qui monte invraisemblablement jusque chez lui, nous croyons tenir enfin le propos de ce film un peu mou et délavé. Les pistes promises semblaient riches, infinies, prometteuses… Or, aucune d’elles ne sera vraiment explorée. À l’instar de son protagoniste, le cinéaste ne semble mû par aucun désir, tenaillé par aucun appétit. Aussi ce film, à défaut de nous avoir fait mourir d’ennui, nous aura-t-il laissés sur notre faim. (Jean-Marc Limoges)
 

laplaceswitch
 
LAPLACE’S WITCH
Takashi Miike  |  Japon   |  2018  |  116 minutes   |  Compétition Cheval Noir
 
Ça parle, ça parle, ça jase, ça jase, ça cause, ça jacte, ça discourt, ça discute, ça pérore, ça propose, ça expose, ça explique, ça s’explique, ça raconte, ça relate, se rappelle, se souvient, envisage, projette, pronostique, s’épanche, s’étend, s’éternise, ça revient, ça recule, ça se répète, ça recommence… bref, c’est un film verbeux — une « pièce de théâtre filmée », comme on dit — avec une caméra qui effectue sans cesse, pendant que deux personnages s’ouvrent la trappe, immobiles, de lents travelings pour nous faire croire que c’est du cinéma. Ce serait même, pourrait-on arguer, une émission de radio filmée. Et puis, l’intrigue est complexe, compliquée, tarabiscotée. On nous ressort ce Démon de Laplace des boules à mites. On résume sa théorie. Wikipédia. Pour « une intelligence qui, à un instant donné, connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée et la situation respective des êtres qui la composent, […] rien ne serait incertain pour elle, et l’avenir, comme le passé, serait présent à ses yeux. » C’est un film qui n’en finit plus de finir. Un film dans lequel les personnages, comme dans tous les films, se figent avant de perpétrer leur ultime crime, étalent dans le détail leurs motivations, entreprennent de commettre enfin l’acte fatal, se font stopper par un « Deus ex machina » – ou un « Jack in the box », c’est selon (ici, c’est une voiture volante !) –, croupissent sous les décombres et, au moment de pousser leur dernier souffle, se lancent dans une autre tirade grâce à laquelle ils règlent leurs derniers comptes, tentent de faire amende honorable, soufflent leur acte de contrition, puis expirent, enfin. Fade to black. Soupir. On se lève. Fade in. Merde. On s’assoit. C’est au tour de la victime, enfin vengée, de monologuer… longuement… à tire-larigot… jusqu’à plus soif… Refade to black. Resoupir. On se lève derechef. Refade in. Remerde. On se rassoit. On avait oublié la scène « cute » du flic qui fait ses adieux à la nymphette. La morale. Les flocons. Musique. Fade to black. C’est bon là… !? On peut y aller… !? Miike joue avec nos nerfs. Nous rappelle qu’il n’est pas donné à tous de prévoir l’avenir. On a beau voir venir la fin de son film, seul lui sait quand il se termine. (Jean-Marc Limoges)
 

peoplesrepublic
 
PEOPLE’S REPUBLIC OF DESIRE
Hao Wu  |  2018  |  États-Unis/Chine  |  95 minutes  |  Documentaires de la marge
 
YY est un réseau social chinois fondé en 2005 et dont les revenus de ventes sont générés par les cadeaux virtuels qu’envoient les usagers à ses stars du streaming. Le hic, c’est que ces stars, dont les plus connues engrangent plusieurs dizaines de milliers de dollars par mois, ne sont pas particulièrement talentueuses. Ces stars n’accomplissent aucun headshot improbable dans un shooter diffusé sur Twitch, elles ne dansent pas autour d’une pole dans une caverne de webcams, elles ne font ni de tests d’aspirateur ni de vidéo de chats ou d’enfant étonné. Ces vedettes du web ne vendent rien sinon leur allure, sachant pousser la chansonnette lors de karaokés en ligne tout à fait ringards, ou encore lancer quelques blagues pour lesquelles personne ne devrait mériter salaire. En existant presque en permanence sur le web, étant hébergés dans des agences qui s’apparentent à des écuries, ces influenceurs du plus grand nombre provoquent un engouement sans précédent dans l’histoire du virtuel. Trois cents millions d’usagers circulent sur ces plateformes et paient (parfois à coup de milliers de dollars) en échange de performances qui n’ont d’autre valeur que celle d’une présence et, implicitement, de l’asservissement de tout un chacun face à une figure déifiée par sa seule popularité. Pour faire sûr, rappelons que People’s Republic of Desire est un documentaire.  
 
Une véritable économie s’est développée autour de ce marché aux allures terriblement dystopiques et c’est ce monde que le cinéaste Hao Wu souhaite nous faire voir. En plongeant dans la machine économique et médiatique qui a transformé des « nobody » en vedettes nationales, le film s’intéresse à la fois à ces personnalités ainsi qu’à ceux et celles qui les adulent. C’est d’ailleurs là que la dynamique du réseau YY se précise : d’une part, il y a l’immense majorité des spectateurs, ceux qui travaillent dans des usines et qui gagnent à peine de quoi se loger et se nourrir ; d’autre part, une minorité de millionnaires en manque de reconnaissance et de pouvoir. Ces derniers paient les stars à coup de grosses liasses qui n’ont de limite que leur ego financier, pendant que le premier groupe achète, pour des petits montants proportionnés à leur réalité, des applaudissements et autres émoticônes virtuels leur permettant moins de congratuler les vedettes que les mécènes qui se distinguent du troupeau. Cette économie à trois voies, Hao Wu la prend comme le point de jonction des désirs et du mal-être chinois. Le besoin d’être reconnu, d’être spécifié dans une masse innombrable, d’asseoir son pouvoir sur ses semblables grâce à une forme de capitalisme d’une barbarie qui nous est encore étrangère, ces éléments sont sans cesse repassés à travers la mécanique perverse de YY, mise en image dans une maquette virtuelle qui permet de mettre en scène les joutes de popularité perverse auxquelles s’adonnent les stars. People’s Republic of Desire est un avant-goût prenant du monde avalé par le virtuel, du sens et de la beauté défigurés par l’argent, de l’amitié et de l’amour remplacés par une app, ces choses qui nous semblent encore être de la science-fiction mais qui habitent le quotidien d’un quart des êtres humains sur Terre. (Mathieu Li-Goyette)
 
 
vanished

THE VANISHED
Lee Chang-hee  |  Corée du Sud  |  2018  |  102 minutes  |   Sélection 2018
 
Tout est une question de point de vue. Il y a le point de vue de cette femme d’affaires omnipotente qui soupçonne son mari de la tromper et qui entreprend de le faire suivre par un détective privé. Il y a le point de vue de ce mari velléitaire, professeur de biologie, qui trompe sa femme avec une jeune étudiante et qui songe alors à se débarrasser de celle-là. Il y a le point de vue de cette étudiante légèrement barjo qui, sous les supplications de son père, cherchera à séduire son professeur. Il y a le point de vue de ce père, flic un peu flasque (et porté sur celle-ci), qui, pour venger la mort de sa femme, orchestre un complexe et sournois guet-apens. Il y a le point de vue de cette femme, dont l’abandon lent et progressif la pousse à se pousser avec la petite sur une route de campagne où elle se fera violemment happer par une voiture. Puis il y a le point de vue du cinéaste — le « gars des vues » — qui, dès le début de son film, promène comme il l’entend sa caméra dans les couloirs aseptisés de la morgue où un cadavre se fait inexplicablement la malle. Dès le début — et ce, à cause de l’absence de tout personnage dans le cadre —, on en sent fortement la présence : c’est lui qui (malgré son jeune âge et sa mince expérience) s’avance, recule, zoome, pivote, flotte, voyage, coupe, rythme, dirige. Le spectateur est averti : il doit accepter d’en suivre la direction, sinon les directives. Le scénario, aussi alambiqué que la vengeance qu’il donne à voir, exigera de lui moult ratiocinations (à défaut, un désistement). Du coup, il devra laisser de côté l’humanité et l’étoffe des personnages, sculptés comme des pions, afin de jouir un tant soit peu du récit et de la façon dont on tente de le mener. Car, une fois remise dans l’ordre — « aplatie », pour ainsi dire — l’histoire (la suite d’événements tels qu’ils ont été vécus) nous semble si invraisemblable, si pleine de hasards, de coïncidences et d’étonnants concours de circonstances, qu’on a du mal à croire que chacun ait pu aller au bout des désirs et de la quête qui le mouvaient. En « remontant » mentalement le film, le spectateur sagace remarquera même que certaines scènes auront été légèrement tordues, un tantinet colorées, quelque peu arrangées avec ce gars de vues. À force de trop triturer le récit (la façon de raconter), on finit par appauvrir l’histoire, par vider ce fondement de toute substance. Il ne faudrait pas le perdre de vue. (Jean-Marc Limoges)
 

thewitch
 
THE WITCH: PART 1. THE SUBVERSION
Park Hoon-jung  |  Corée du Sud |  2018  |  126 minutes
 
Avec The Witch et son premier opus The Subversion, le réalisateur Park Hoon-jung (The Tiger, New World), également connu comme scénariste sur I Saw the Devil (Kim Jee-woon), dégaine un thriller psychologique de vengeance sanglante et d’inspirations mixtes, aux chorégraphies disciplinées empruntant à la science-fiction et à la culture populaire. Après avoir participé à une émission grand public de concours de chant, Ja-yoon (Kim Da-Mi), collégienne amnésique d’apparence anodine, est traquée par un groupe d’individus assassins à l’objectif nébuleux. Son passé trouble et ses pouvoirs télékinétiques viennent brouiller les pistes sur son innocence et la méprise présumée du groupe de poursuivants. L’adolescente dévoile bientôt une vérité dénuée de naïveté, ressemblant plutôt à la quête froide et méthodique d’une victoire sur l’ennemi doublée d’une vendetta à la sauce Black Mamba. Une autre allusion à Kill Bill est la création d’un personnage de « bébé tueuse » dans le groupe ennemi se la jouant fortement Gogo Yubari. La distribution y est inégale, les personnages stéréotypés, le scénario (des enfants manipulés par la science) usé ; seuls l’humour verbeux et la violence caricaturale du sang coulant à flots viennent soutenir la proposition pour en faire non pas un bon film, mais un bon divertissement. La direction photo limpide de Kim Young-Ho et la qualité des effets spéciaux ajoutent d'ailleurs à l’expérience globale sans toutefois la transcender. Pour les fans de Park Hoon-jung, voir V.I.P.,du même réalisateur, également à la programmation 2018 de Fantasia. (Anne Marie Piette)


NUMÉRO HOMMAGE À JOE DANTE
JOURS 1-3
(Being Natural, Dans la brume, Microhabitat, Tremble All You Want)

JOURS 4-5
(Aragne: Sign of Vermillion, Cold Skin, Crisis Jung, Unity of Heroes)

JOURS 6-7
(The Blonde Fury, Luz, Profile, Relaxer, Satan's Salves)

JOURS 8-9
(Fireworks, I Have a Date With Spring, La Nuit a dévoré le monde, Laplace's Witch,
People's Republic of Desire, The Vanished, The Witch: Part 1. The Subversion)

ENTREVUE AVEC JOE DANTE
JOURS 10-11
(Amiko, Blue my Mind, Buffalo Boys, Chained for Life, L'inferno,
True Fiction, Unfriended: Dark Web)

JOURS 14-15
(Le Nid, La Quinceañera, Small Gauge Trauma 2018,
V.I.P., Violence Voyager, Windigo)

JOURS 16-18
(1987: When the Day Comes, The Dark, The Field Guide to Evil, Number 37, Pledge,
Pourquoi l'étrange monsieur Zolock s'intéresserait-il tant à la bande dessinée ?)

JOURS 19-20
(Amanita Pestilens, Detective Dee: The Four Heavenly Kings,
Five Fingers for Marseilles, The Ranger, Rondo, Tigers Are Not Afraid)

JOURS 21-22
(Arizona, Brothers' Nest, DJ XL5's Outtasight Zappin' Party, Madeline's Madeline,
Mandy, The Oily Maniac, One Cut of the Dead, Penguin Highway, Piercing, What Keeps You Alive)

Envoyer par courriel  envoyer par courriel  imprimer cette critique  imprimer 
Article publié le 21 juillet 2018.
 

Festivals


>> retour à l'index