DOSSIER : Entre autochtonies et cinéphilies
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Le nouveau cinéma autochtone : Cinq récits pressants et d'autres suggestions intemporelles de la part des cinéastes autochtones

Par Leo Koziol

Alors que le cinéma autochtone gagne en force, l’éditeur du contenu autochtone de Letterboxd, Leo Koziol, a réuni quelques suggestions en provenance de cinéastes internationaux·les qui ont livré une contribution notoire au canon cinématographique autochtone durant la dernière année. [1]


:: Lakota Nation vs United States (Jesse Short Bull et Laura Tomaselli, 2022) [Cinetic Media / Quiet Productions / et al.]

 

Pouvoir mettre en valeur la richesse et la grandeur du patrimoine
de nos peuples tout en rappelant que nous ne sommes
pas une culture monolithique est très important.

—⁠ Rebecca Landsberry-Baker

L’année 2023 fut remplie de moments heureux pour le cinéma et la culture autochtones, de la dernière saison de Reservation Dogs (elle-même un incubateur pour les jeunes acteur·ice·s autochtones) jusqu’à la nomination aux Oscars (et la victoire aux Golden Globes) pour l’étoile montante Lily Gladstone à l’occasion de son travail dans Killers of the Flower Moon (Martin Scorsese, 2023) — sans oublier son prix d’interprétation aux Gotham Awards pour The Unknown Country (Morrisa Maltz, 2022). Nous avons eu droit à Next Goal Wins, un autre film exubérant, distribué globalement, de Taika Waititi avec une importante distribution samoane, et à une cuvée exceptionnelle de films autochtones dans de gros festivals comme Sundance, Cannes et le TIFF — incluant la première torontoise de The Convert (2023), l’épopée historique de Lee Tamahori.

De la manifestation pour les droits territoriaux des autochtones brésilien·ne·s organisée à Cannes par les acteur·ice·s de The Buriti Flower (Renée Nader Messora et João Salaviza, 2023) jusqu’au dernier Festival international du film de Rio, le plus gros événement du genre en Amérique du Sud, où 40 longs métrages brésiliens ont reçu leur première mondiale, 2023 a été une année importante pour les récits concernant et provenant des communautés autochtones du cinquième plus grand pays au monde. La plupart d’entre eux sont toujours réalisés par des auteur·rice·s non-autochtones, mais les cinéastes étranger·ère·s incluent de plus en plus de voix locales dans leurs projets. We Are Guardians (Chelsea Greene, Rob Grobman et Edivan Guajajara), produit par Leonardo DiCaprio, a par exemple vu son traducteur et intermédiaire arariboia, Edivan Guajajara, élevé au rang de coréalisateur de cette histoire pressante portant sur des gardiens de la forêt amazonienne. (Le film poursuit présentement son parcours festivalier, ayant remporté de nombreux prix, en plus d’avoir été projeté à la COP28 à Dubaï en 2023).

À l’occasion du Mois national du patrimoine natif américain, j’ai sélectionné cinq autres longs métrages autochtones exceptionnels — de l’Amérique et d’ailleurs — afin de garnir vos listes de visionnage de récits autochtones. Ces films, présentés à la fois dans des festivals de premier ordre et des festivals autochtones, sont de nouvelles additions au canon sans cesse croissant du cinéma autochtone mondial, et leurs auteur·rice·s ont tou·te·s discuté de leurs histoires avec moi.
 


 

Et puisque nous n’avons pas manqué de films à aborder et de cinéastes autochtones à interviewer en 2023, j’en ai aussi invité plusieurs autres à partager leurs films autochtones préférés. Dans la vidéo ci-dessus, des artistes comme Blackhorse Lowe et Erica Tremblay, Christopher Kahunahana et Rebecca Landsberry-Baker nous proposent de formidables suggestions pour élargir notre univers cinématographique, de l’Île de la Tortue jusqu'aux archipels du Pacifique.


:: Bad Press (2023), réalisé par Joe Peeler et Rebecca Landsberry-Baker (nation muscogee), présenté à Sundance et DOC NYC


Parfois, on croise un documentaire qui met en lumière des aspects de la vie en communauté autochtone qu'on ignorait complètement.
Bad Press, qui s’est taillé une place bien méritée parmi la liste des vainqueurs de DOC NYC, entre définitivement dans cette catégorie. Le film s’intéresse à Angel Ellis qui, avec ses collègues journalistes de la presse libre des médias muscogees, s’est battue pour l’accès à l’information et la transparence du gouvernement après la censure de la presse libre de sa nation. La critique Letterboxd d'Isabel Bishop évoque la singularité du film :


Bad Press met en lumière l’un des problèmes les plus importants et les plus négligés en Amérique : le fait que la plupart des réserves américaines ne garantissent pas le droit à la liberté de presse. Exaspérant et tellement ridicule par moments qu’on est forcés de rire, Bad Press examine la nécessité de la liberté de presse ainsi que les dangers qui accompagnent sa censure.
 

La coréalisatrice Rebecca Landsberry-Baker (nation muscogee) parle d’expérience, ayant elle-même été journaliste pour des médias muscogees. « Pouvoir mettre en valeur la richesse et la grandeur du patrimoine de nos peuples tout en rappelant que nous ne sommes pas une culture monolithique est très important », dit-elle. « C’était important pour moi de brosser un portrait complet des difficultés que nous rencontrons en tant que membres de nos peuples et représentant·e·s de la communauté. »
 


:: WaaPaKe (2023), écrit et réalisé par Jules Koostachin (nation crie), présenté au VIFF, à imagineNATIVE et aux RIDM

Il y a beaucoup de documentaires à propos des effets du trauma intergénérationnel porté par les communautés autochtones du Canada, mais aucun ne me semble aussi profondément personnel et poignant que le WaaPaKe de Jules Arita Koostachin, détentrice d'un doctorat en Gender, Race, Sexuality and Social Justice. Dans ce nouveau film, qui a remporté le Prix du meilleur documentaire britanno-colombien au Festival VIFF à Vancouver, Koostachin pointe son objectif sur sa propre famille, discutant avec sa mère et son fils (Asivak Koostachin, un acteur reconnu pour The Montana Story [Scott McGehee et David Siegel, 2021] et Run Woman Run [Zoe Leigh Hopkins, 2021], qui apparaît également dans la vidéo de suggestions autochtones présentée plus haut), et avec d’autres personnes affectées dans sa communauté. De façon plus brave encore, elle tourne la caméra vers elle-même alors qu’elle examine le trauma intergénérationnel de la façon la plus littérale qui soit. Elle raconte : 
 

En tant qu’expérience super personnelle, c’est quelque chose avec quoi j’ai vécu toute ma vie.  J’ai grandi en écoutant les histoires de ma mère, qui est allée dans les pensionnats, et je me suis dit : c’est le bon moment pour parler de la prochaine génération portant le poids de ce trauma. Au cours de mon travail, j’ai réalisé que ce serait peut-être moi qui devrais retirer le pansement et amorcer la discussion. Ce fut vraiment exigeant. C’est l’une des choses les plus difficiles que j’ai eu à faire : raconter mon histoire alors que ma mère était dans l’auditoire.
 

En plus d’aider à enterrer le trauma intergénérationnel, WaaPaKe est une invitation à dénouer les fils emmêlés du silence et à s’unir dans une liberté et une puissance collectives. Sur Letterboxd, Douglas Davidson partage son opinion à propos de ce film inspirant qui ne se termine pas sur une note colérique ou provocatrice, mais plutôt sur « un sentiment de résistance optimiste qui nous revalorise et nous reconnecte, nous reliant à un fil commun, d’esprit à esprit, d’âme à âme. »
 


:: Les cinéastes Alanis Obomsawin et Jules Koostachin (Courtoisie)


Au début de sa carrière, Koostachin a été parrainée par la grand-mère du cinéma autochtone,
Alanis Obomsawin. « Lorsque j’ai découvert Alanis Obomsawin et son travail, ça a été un moment très important dans ma vie. J’ai réalisé l’importance de raconter les choses d’un point de vue autochtone», dit Koostachin. «C’est son film Kanehsatake : 270 ans de résistance (1993) qui a tout changé pour moi. Sa voix de réalisatrice autochtone a remplacé la voix didactique des hommes blancs.»

Étant donné l’importance d’Obomsawin dans l’évolution de Koostachin en tant que cinéaste, j’ai interrogé l’aînée canadienne à propos de WaaPaKe. « C’est un film très intime », partage la cinéaste abénaquise. « Il porte sur sa famille, et lorsqu’elle marche avec eux à la fin du film, tu réalises à quel point elle est soulagée et satisfaite, comme si elle était en train de dire : “J’ai fait mon travail”, et qu’elle avait pensé à ça toute sa vie. »
 


:: Muru (The Raid), écrit et réalisé par Tearepa Kahi (nation maorie), présenté au TIFF 2022, à Busan et à imagineNATIVE


Alors que plusieurs films autochtones présentés récemment sur le circuit festivalier ont eu de la difficulté à trouver un distributeur international de vidéo sur demande, d’autres se sont retrouvés gratuitement sur des sites de streaming financés par la publicité comme Tubi. Étiqueté comme une production originale de Tubi, et désormais rebaptisé The Raid, Muru est un nouveau classique du cinéma des Premiers Peuples : un film d’action qui renouvelle le thriller autochtone et met en scène, dans leurs propres rôles, certain·e·s des militant·e·s ayant vécu de vrais raids policiers (incluant notamment la vedette maorie Tame Iti).

Inspiré par un siècle d’actualités, Muru est l’histoire du sergent de police locale « Taffy » Tāwharau (Cliff Curtis), qui doit choisir entre son allégeance à l’institution et celle à son peuple lorsque le gouvernement invoque des mesures antiterroristes pour lancer une attaque armée contre sa communauté éloignée d’Urewera. La communauté tribale tūhoe d’Urewara, nichée dans les forêts montagneuses de la Nouvelle-Zélande, a véritablement été le site de raids antiterroristes en 2007, mais les cinéastes établissent clairement que ce drame d’action ne constitue pas une reconstitution, mais une réponse à ces raids. « Muru » réfère au concept maori de pardon. 

Muru a été créé par une équipe majoritairement maorie, se déroule principalement en langue maorie et obéit aux principes de mise en scène communautaire du « quatrième cinéma ». Sur Letterboxd, Curtis décrit son expérience comme un véritable honneur :

C’était splendide de se rendre au sein de la tribu tūhoe et d’être avec eux. De savourer la [langue] Reo. Vraiment magnifique. Leur awa [rivière], leur maunga [montagne], leur brume. C’était superbe. De montrer des événements aussi brutaux avec autant de soin et de respect, comme le faisaient la productrice Reikura Kahi et le réalisateur Tearepa Kahi. Je me sentais à l’aise entre leurs mains, et avec la façon dont iels abordaient le travail et dont iels le développaient, en travaillant dur pour s’assurer qu’au fil des années ces relations de confiance soient établies de la bonne façon. Le [protocole culturel du] tikanga qui encadrait tout ça était superbe.


:: Le militant et artiste Tame Iti interprète son propre rôle dans Muru [Wheke Group / Jawbone Pictures / October 15]

Le réalisateur Tearepa Kahi décrit la transformation de son film en un mélange d’action et de drame centré sur un policier maori qui remet en question ce qui se passe autour de lui :
 

Ce que j’ai vu de plus effrayant dans le cinéma néo-zélandais, c’est le Bastion Point: Day 507 (1978) de Merata Mita. Lorsque le beau jardin de tante Pare est écrasé par la ‘‘ligne bleue’’ et que les rangs des officiers de police sont remplis de Maoris et de gens en provenance des îles du Pacifique. Ça m’a terrifié la première fois que je l’ai vu, et ça fait longtemps de ça. Alors, le virage vers l’action, pour situer le drame dans l’action, ne faisait pas partie du plan. C’était à propos d’un personnage qui se retrouve dans cette situation difficile, où il soit se demander qui est au courant, qui donne les ordres? À qui doit-on rester fidèle? Et c’est ce qui a mené à ce qu’on pourrait décrire comme un mélange de genres.
 

Muru a résonné auprès des utilisateur·rice·s de Letterboxd. « Pour beaucoup, je suis certaine que c’est “seulement” un film, mais pour moi, c’est vraiment une représentation du racisme institutionnel et structurel auquel font toujours face mon peuple et les gens de couleur à travers le monde », écrit Tarryn-tino. « C’était une bonne décision de raconter une histoire nouvelle et fictive basée sur une série d’événements, plutôt que d’offrir une relecture des raids. Ça nous fait penser, ça nous fait remettre en question et envisager les motivations des différentes protagonistes. »

Les spectateur·rice·s qui souhaitent en apprendre davantage à propos des raids tūhoes peuvent également visionner les documentaires The Price of Peace (Kim Webby, 2015) et Tame Iti: The Man Behind the Moko (Chelsea Winstanley, 2005) ; je recommande aussi chaudement les autres films réalisés par le prolifique Kahi.


:: Lakota Nation vs. United States, réalisé par Laura Tomaselli et Jesse Short Bull (nation lakotae), présenté à Tribeca 2022
Diffusé sur AMC+ et disponible en vidéo sur demande


Très bien coté sur Letterboxd, Lakota Nation vs. United States présente un portrait lyrique du mouvement Land Back. Centré sur la poésie de Layli Long Soldier, ce long métrage documentaire constitue un tableau déchirant du rapport qu’entretiennent les peuples autochtones avec les Black Hills. Du premier contact jusqu’aux promesses du mouvement Land Back en passant par les traités bafoués, le film fait la preuve de la résilience d’une nation.

Les Black Hills sont investies d’un profond symbolisme dans l’imaginaire américain, de l’histoire du dernier combat de Custer au portrait des quatre présidents gravés dans la montagne sacrée des « Six Grands-Pères » (Tȟuŋkášila Šákpe comme elle est connue chez les Lakotas, ou le Mont Rushmore pour la plupart des gens). Le documentaire n’hésite pas à sonder l’image d’un peuple profondément déformée par Hollywood : les clichés ayant fait passer la dépossession pour une forme d'autodéfense comme dans le récit de Custer, l’histoire horrible et méconnue des Dakota 38, ainsi qu'un procès historique n'ayant consenti aux peuples autochtones qu'une poignée de change en compensation de leurs terres perdues.

Le coréalisateur Jesse Short Bull raconte une histoire profondément personnelle et familiale. Son arrière-arrière-grand-père Tatanka Ptchela (Short Bull) fut un témoin actif du conflit et refusa de signer le traité de Fort Laramie de 1868. Le cinéaste partage sa démarche pour rejoindre sa communauté et travailler avec elle pour raconter cet important récit :
 

Ce fut très stressant puisque moi et Laura [Tomaselli] voulions aborder cette histoire avec autant de respect et de compassion que possible. Aussi, les médias en territoire autochtone [Indian Country], et à Pine Ridge en particulier, sont presque comme des ressources à exploiter : les histoires sont extraites et rediffusées, mais sans vraiment de réciprocité. Il y a une certaine méfiance. Laura et moi devions vraiment être aussi transparent·e·s que possible. Je crois que puisque je viens d’ici, les gens étaient prêts à me donner une chance.
 


:: Les Black Hills ne sont pas à vendre (Lakota Nation vs. United States) [Cinetic Media / Quiet Productions / et al.]


Le documentaire débute par un poème de Layli Long Soldier qui affirme sans détour que le film n’est pas là pour divertir ou s’inscrire dans les conventions narratives traditionnelles, un élément que je qualifie « d’anti-documentaire » auprès de la coréalisatrice Tomaselli. « J’aime beaucoup que tu dises que c’est un anti-documentaire, c’est le meilleur compliment qui soit », répond-elle. « Layli Long Soldier est la poétesse et narratrice, et la voix
off est créée à partir de deux de ses poèmes, qui ont servi d’inspiration pour la construction du film lui-même. Jesse dit quelque chose de vraiment merveilleux, qui est que Layli examine la langue : entre chaque mot, entre chaque lettre. Lorsqu’on parle du non-respect des traités, c’est là que cette étude du langage devient très, très importante. Alors je crois que d’appliquer au film l’approche de Layli à l’écriture était une façon d’utiliser cette forme de déconstruction de la langue anglaise et de l’appliquer au langage cinématographique. »

La réalisatrice de Bad Press Rebecca Landsberry-Baker ajoute :
 

Lakota Nation vs. United States est absolument magnifique, et je crois qu’il expose brillamment l’histoire du mouvement Land Back d’une façon très concise, où l’on aurait pu faire une leçon d’histoire très cérébrale, mais qui s’avère aussi très moderne et très, très belle. Je suis excitée pour elleux qu’iels puissent trouver autant de personnes que possible pour raconter cette histoire cruciale en territoire autochtone. 
 

Nous allons laisser le dernier mot sur ce film à une critique lakotae, Marina :
 

Je regarde beaucoup de choses lourdes dernièrement, mais j’ai vu celle-ci avec ma famille ! Je ne peux pas m’empêcher de pleurer quand je regarde quoi que ce soit à propos de mes compatriotes lakotas. J’ai adoré voir des endroits familiers et entendre des noms familiers. C’est tellement un documentaire important ! Particulièrement pour celleux qui ne sont pas familier·ère·s avec le génocide des peuples autochtones et son impact actuel.
 


:: Waikiki (2020), écrit et réalisé par Christopher Kahunahana. Disponible sur Tubi


Le réalisateur autochtone d’Hawaii Christopher Kahunahana, qu’on retrouve aussi dans notre vidéo, fait partie d’une poignée de Kanaka Mao’lis à avoir complété un long métrage de fiction. Après une tournée tardive en salles,
Waikiki est désormais disponible sur les plateformes de streaming, et mérite le détour pour son renversement de la vision touristique et aseptisée de la vie hawaïenne qu’on retrouve trop souvent à l’écran.

Le récit porte sur la vie misérable de Kea (Danielle Zalopany), une femme qui a trois emplois, mais aucun domicile fixe. Et bien que Waikiki n’hésite pas à montrer son histoire d’abus, le film s’intéresse surtout à la guérison de la terre, à la guérison des gens, et au retour à des croyances fondamentales à travers la culture. Pour Kahunahana, il s’agissait d’un lien important à explorer. « Malheureusement, dans l’Hawaii d’aujourd’hui, plusieurs des femmes que je connais ont subi des abus », me confie-t-il. « Je crois que c’est un pourcentage ridiculement élevé des Kanakas qui ont subi des abus. » Kahunahana ajoute : 

La façon dont nous traitons notre territoire concorde avec la façon dont nous traitons nos femmes dans la société. C’est comme la destruction ou le déplacement des terres ou le détournement de nos réseaux fluviaux. [Dans Waikiki], il y a une séparation en plein milieu, qui est le canal Ala Wai, et il a toujours été pollué. Ça semble pertinent que cette aliénation de la nature soit une aliénation de notre culture, et l’aliénation de notre culture et la dépossession de nos terres ont mené à de nombreux symptômes que nous subissons en tant que peuple colonisé.

 

[1] Cet article est une version traduite et remaniée avec la collaboration de Leo Koziol d’une publication parue sur Letterboxd le 29 novembre 2023.

 

 

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Descendant Māori de la nation Ngati Kahungunu, Leo Koziol a fondé et dirige le Wairoa Maori Film Festival, un festival de films māoris et autochtones qui se tient annuellement au Kahungunu Marae de Nuhaka, en Nouvelle-Zélande, depuis 2005. Koziol est également responsable du programme de courts métrages Nga Whanaunga Maori Pasifika du New Zealand International Film Festival et a participé à la programmation de nombreux festivals à travers le monde. Il est l’éditeur du contenu autochtone du site Letterboxd.

 

Traduction de l'anglais au français : Olivier Thibodeau

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Article publié le 15 août 2024.
 

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