Bien entendu l’exercice de ces palmarès annuels n’a d’autre désir que d’être une sorte de brise-vague, empêchant les films d’être ravalés aussitôt remarqués par le ressac d’une distribution dispersée. À l’heure où l’on ne parle presque plus de « manquer » un film, où la temporalité des sorties hebdomadaires est recouverte par leur pré-archivage sur les plateformes des suspects habituels, une telle logique de palmarès se voit cette année bousculée, plus déterminée qu’auparavant à ramener vers l’avant des films méconnus, négligés ou ballottés, se demandant moins « quel est le meilleur film de l’année ? » (question de plus en plus vétuste quand la cinéphilie éclate dans autant de directions), qu’à se demander lesquels nous pouvions faire exister un peu plus longtemps.
Voici les trente films retenus et débattus par la rédaction de Panorama-cinéma, avec un surplus de courts métrages (sans ordre) à qui il fallait tailler une place. Donc quarante films pour densifier une année un peu fantomatique, poursuivre les découvertes dans une formule traditionnelle, bonne vieille hiérarchie cinéphile que nous aimons mais qu’il faudra un jour repenser face à cette décennie qui provoque toutes les réévaluations.
Présentation | 30-21 | 20-11 | 10-1 | 10 courts métrages | Palmarès individuels |
illustration : François Samson-Dunlop
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