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Rétrospective : François Truffaut x 12

Par Sophie Pomella
François Truffaut est sans doute l’un des cinéastes qui a le plus marqué le cinéma français. Auteur à la fois littéraire et populaire, il a réussi à mettre d’accord la critique et le public, les cinéphiles et les spectateurs du dimanche - ce qui est rare, surtout en France.

D’abord journaliste, il fait partie de cette génération qui remplacera la plume par la caméra et descendra dans la rue, à l’instar de Godard, Chabrol et Rohmer, filmer la vie de tous les jours : les femmes, les hommes et les histoires d’amour. Initiateur de la Nouvelle Vague, sans doute, mais aussi réalisateur complexe capable autant d’avant-gardisme que de classicisme, mélangeant les genres sans ne jamais rien perdre de l’air du temps.

Truffaut commence sa carrière en racontant son enfance perdue dans les rues parisiennes autant que dans l’existence. Souvent dans l’autobiographie, il trouve en Jean-Pierre Léaud (son acteur fétiche) un alter ego, un reflet de lui-même à la fois réaliste et sublimé et offre au public le rare privilège de voir un enfant grandir, devenir adulte et se révéler en tant que comédien. Ainsi, toute une génération s’identifiera à Antoine Doisnel, faisant avec lui Les 4oo coups, traversant la jeunesse et ses Baisers volés ; l’âge adulte et son Amour en fuite.

Truffaut, c’est aussi L’homme qui aimait les femmes, et surtout les actrices.  Il révèle ainsi toute une génération de comédiennes à qui il offre ses plus beaux rôles : Jeanne Moreau amante perfide de Jules et Jim, Isabelle Adjani, incandescente Adèle H., Catherine Deneuve amoureuse résistante du Dernier métro ou encore Fanny Ardent, envoûtante voisine dans La femme d’à côté

Son cinéma marque notamment pour sa description des petites choses du quotidien, son esquisse du couple et de la difficulté de communiquer en son sein. Il filme aussi les grands sentiments, la deuxième guerre mondiale et la passion destructrice. Il sait, mieux que personne, être à la fois tout à fait dans la réalité et tout à fait à côté.

Au fil du temps, François Truffaut est devenu ce cinéaste familier, apprécié dans le monde entier, car les petites histoires font souvent les grandes images. Il influence encore aujourd’hui un grand nombre de réalisateurs, mais aussi de chanteurs et d’écrivains. Ses films, qui ont su marquer leur époque, demeurent d’une grande modernité et d’une grande clairvoyance sur la société et ses déboires.

Plonger dans le cinéma de François Truffaut, c’est se confronter à la complexité et à la légèreté de l’intimité. Plonger dans le cinéma de François Truffaut, c’est aussi, et surtout, se confronter à soi-même.

Du 2 au 22 juillet 2010 au Cinéma du Parc.

Pour de plus amples informations, visitez le site officiel du Cinéma du Parc.


FILMS CONCERNÉS

Jules et Jim (1962)
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Article publié le 2 juillet 2010.
 

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