Sauf exception, l'année 2012 fut pour nous tout hormis celle du consensus. Éclatée, attaquant généralement avec virulence les institutions, la panoplie de films découverts en salles lors des douze derniers mois a globalement été porteuse d'un désir de renouvellement politique et formel. Luttant contre le pessimisme, cherchant à enorgueillir les spectateurs du monde qui les entoure, le symbolisme totalitaire de l'année précédente n'y était plus.
Voilà ce que nous avons pensé de cette tempête, de cette métamorphose profonde que nous avons tous vécue au plan politique et social (ici, aux États-Unis, en Europe) et qui a marqué le cinéma de 2012 comme le krach boursier aiguilla le début du parlant (c'est-à-dire énormément).
À l'image de l'an dernier et faute d'un meilleur système, seuls les films distribués en salles québécoises ont été comptabilisés. Ainsi se sont retrouvés écartés les films exclusifs aux festivals et les inédits. Nous nous excusons donc d'avance pour les festivaliers, mais il nous apparaissait important de relayer au public de la province ce que nous avons pensé des oeuvres qu'il a été en mesure de voir, et ce, en dépit de sa localisation.