ÉDITORIAL : À l'ombre de La Métropolitaine
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À l’ombre de La Métropolitaine

Par Mathieu Li-Goyette


 

Cela fait deux ans que la revue a la chance d’avoir des bureaux dans un espace bétonné, excentré, sis dans St-Michel en bordure de la 40. Dans cet espace que nous partagions d’abord avec le cinéaste Philippe Léonard a débarqué il y a bientôt une année la bande de la plateforme Tënk, avec qui nous avions depuis longtemps des affinités et des alliances qui n’ont fait que se renforcer au fil des derniers mois.

La résultante de cette cohabitation est sur le point de voir le jour, fruit d’un travail collaboratif entre leur équipe et la nôtre, ainsi que d’un appui du Conseil des arts de Montréal : La Métropolitaine, un espace de diffusion dans la périphérie afin de présenter des films inconnus, ignorés, inédits. Il ne faudra pas s’attendre à autre chose qu’à un espace convivial entretenu par une équipe passionnée, qu’à une trentaine, voire une quarantaine de places (serrées) , avec des rideaux, un écran, deux haut-parleurs, une régie et des micros. On n’osera donc pas dire que nous démarrons une « salle» mais bien un «espace» de projection, sachant que la force du lieu sera sa programmation, ses présentations et les rencontres qu’il permettra.

Ce sont les ami·e·s de Tënk qui démarreront le bal ce vendredi 27 septembre avec la présentation de Une nef… et ses sorcières (Hélène Roy, 1977, 54 minutes), une œuvre phare du Collectif Vidéo Femmes. Le film de Roy suit treize autrices et actrices qui travaillent durant une année à monter La nef des sorcières, finalement présentée au Théâtre du Nouveau Monde en 1976 (sous la direction de la grande Luce Guilbeault, qui livre dans le film un monologue mémorable) (c’est ICI pour acheter des billets).

Les portes ouvriront à 17h30, la projection au coût de 8$ débutera à 19h. Elle sera suivie d’une discussion menée par Julia Minne avec Helen Doyle, cinéaste de Vidéo Femmes qui avait à l’époque participé au tournage, le tout co-présenté par Réalisatrices Équitables.

La seconde projection aura lieu le vendredi suivant, le 4 octobre, et cette fois c’est la revue qui aura le plaisir de présenter la première montréalaise de La mère de tous les mensonges de la réalisatrice Asmae El Moudir (2023, 97 minutes), trésor caché du cinéma marocain contemporain, récipiendaire du Prix de la Mise en scène dans la section Un certain regard à Cannes en 2023, mais malheureusement complètement passé sous les radars à Montréal (le Festival cinéma du monde de Sherbrooke a été le seul événement québécois ayant eu le bon flair de le programmer, au printemps dernier).

 

 

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Après notre rétrospective de vingt programmes doubles à la Cinémathèque en avril, après notre annonce de la création d’une Semaine de la critique de Montréal au début de l’été en prévision de janvier 2025, l’annonce de ce nouveau projet de diffusion réitère notre engagement pour la programmation de films, et plus largement pour une programmation conçue comme un acte critique allant naturellement de pair avec notre démarche collective d’écriture sur le cinéma.

Aussi, afin de centraliser les actualités de la revue en matière d’événements et d’activités de publication, nous lançons une toute nouvelle infolettre qui vous permettra de demeurer informé·e·s (c’est ICI pour s’inscrire).

Avec un automne qui s’annonce chargé pour nous (nous lancerons bientôt une toute nouvelle plateforme, nous annoncerons aussi un premier projet de diffusion pour la France), il n’y a pas eu de meilleur moment depuis longtemps pour commencer à nous suivre et à nous encourager (nos Facebook, Instagram et Letterboxd attendent aussi que vous nous suiviez).

L’invitation est lancée.



Article publié le 24 septembre 2024.
 

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