DOSSIER : Le cinéma et ses conjurations
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Festival Fantasia 2020 : Partie 5

Par Sylvain Lavallée, Jean-Marc Limoges et Olivier Thibodeau

Photo : Exogene Films, Nesto Cienfuegos

2011
Alexandre Prieur-Grenier  |  Québec  |  2020  |  89 minutes  |  Les Fantastiques Week-ends du Cinéma Québécois

Il y a une étagère remplie de DVD dans le salon du protagoniste de 2011, insipide monteur interprété par Émile Schneider — on y voit entre autres le coffret Jodorowsky et le Tale of Two Sisters (2003) de Kim Jee-woon, lequel annonce déjà la couleur (cramoisie) du film. Emboîtant le pas à son héros, le réalisateur Alexandre Prieur-Grenier profite à son tour du présent canevas pour faire étalage de sa culture cinématographique, butinant un peu partout dans le cinéma d’horreur contemporain afin de développer une signature visuelle fascinante, mais narrativement inconséquente. L’auteur aime particulièrement arpenter les plates-bandes de Cattet et Forzani (dont il émule habilement l’onirisme sensuel et l’usage anxiogène des écrans divisés), mais surtout de Peter Strickland (auquel il dérobe tout le reste, incluant l’intégralité de sa mise en abîme cinématographique avec monteur timide et réalisateur omnipotent, mais aussi les plans de capture sonore pour légumes brutalisés). Il résulte de ces efforts une mise en scène raffinée, protéiforme et imaginative qui, malheureusement, ne se trouve avec presque rien à mettre en scène, qu’il s’agisse du scénario échevelé que le cinéaste a rédigé avec ses deux acolytes Maxime Duguay et Emmanuel Jean (monteur et compositeur sur son court-métrage Axolotl [2010]) ou du désespérément banal Schneider, qui, en plus de manquer de la présence et du charisme nécessaires pour porter le film, se démène avec les dialogues excessivement littéraires que lui mettent en bouche les scénaristes.

Ce qui frappe d’emblée le spectateur, c’est l’utilisation experte des espaces de tournage, l’appartement minuscule du protagoniste, notamment, qu’on décline de mille façons originales et captivantes — jamais un trois et demi montréalais n’a été cadré avec un tel flair ou une telle imagination, sauf peut-être dans le A (2017) de Mitchell Stafiej. La variété et la qualité du lexique visuel étonnent beaucoup en fait — la mise au point alternée utilisée pour dynamiser les inserts est particulièrement astucieuse d’un point de vue économique. Chacune des images est dotée d’une charge sensuelle électrisante. Malheureusement, leur pouvoir d’évocation est compromis par le caractère confus d’un scénario qui refuse l’identification et la cohérence dramatiques sous de faux prétextes, sous le couvert mensonger de l’étiquette « expérimentale », par exemple, que certains apposeront au film pour justifier l’à-peu-près narratif qui en plombe le potentiel affectif.

Ne soyons pas dupes. Il n’y a rien de plus expérimental ici que dans le cinéma de Peter Strickland. Il n’y a qu’un sentiment de vide logique béant que les images seules ne parviennent jamais à combler. Il n’y a que le spectacle inconséquent d’un personnage sans relief qui devient fou pour une raison élusive dont la multiplication effrénée des sous-trames maintiendra l’opacité. Très vite, on ne sait plus où donner de la tête, et on hésite entre les filons à suivre : celui du réalisateur démiurge, symbole du pouvoir macho ; celui du pervers ganté qui s’introduit la nuit dans l’appartement, dans un détour par le giallo ; celui de la voix désincarnée de Big Brother ; celui de la femme séductrice du propriétaire ; etc. On se raccroche finalement au premier, mais dans une perspective typiquement québécoise, où c’est le thème de la frustration sexuelle qui vient servir d’axe psychologique central au film. En fin de compte, s’il se démarque certainement ici comme un auteur à suivre, surtout dans la maigre arène du cinéma de genre québécois, Prieur-Grenier gagnerait à ajouter de la substance dramatique à ses images, qui, malheureusement, participent plutôt ici à un exercice de style qu’à un film de genre proprement mémorable. (Olivier Thibodeau)



Photo : Milky Way Image Company

CHASING DREAM
Johnnie To  |  Hong Kong  |  2019  |  118 minutes  |  Section Cheval Noir

En l’espace de deux heures, Johnnie To refait Rocky, du premier (1976) au quatrième (1985), en remplaçant la boxe par des tournois d’arts martiaux mixtes, et en y ajoutant une trame complémentaire à propos d’une participante à une télé-réalité de style American Idol. Si ça paraît beaucoup, c’est que To est à un stade de sa carrière où il n’a besoin que d’un seul plan pour tout dire, alors il peut, avec une énergie folle, mettre autant de films qu’il le veut dans la même œuvre, sans jamais perdre sa cohérence d’ensemble, peu importe les détours et les extravagances qu’il se permet.

Tiger (Jacky Heung) et Cuckoo (Keru Wang) chassent tous deux leurs rêves, lui sur l’arène, en poursuivant les enseignements de son maître, qui préfère la boxe traditionnelle, et elle par la musique, alors qu’elle s’inscrit à un concours télévisé pour se venger de son ex, le maître de cérémonie, qui lui a volé ses compositions. Pendant ce temps, le cinéaste s’amuse avec des montages en parallèle (lui s’entraîne, elle danse) ou des cadres en profondeur pour juxtaposer les protagonistes. Tout, chez To, tenant de la chorégraphie, il filme le ballet des corps dans le ring comme des performances musicales et vice-versa, alors on s’étonne à peine quand un véritable numéro de comédie musicale surgit vers la fin, une fantaisie réunissant tous les personnages afin qu’ils rejouent les enjeux narratifs par la danse et le chant, moment de pur délice cinématographique.

A priori improbable, le mélange des récits permet finalement des rapprochements ingénieux, d’abord par cet aspect chorégraphique liant le film d’action à la comédie musicale, mais aussi par tous ces corps broyés et sacrifiés au nom d’un art, autant dans le ring que sur la scène (cette chanteuse se cassant de nouveaux os à chaque apparition), puis par une quête partagée d’authenticité dans le monde du spectacle (qui rappelle bien sûr le cinéma de To, mais qui était aussi l’essence des Rocky). Une histoire d’amour relie les protagonistes, chacun se montrant prêt à mettre de côté ses ambitions pour mieux soutenir l’autre, dans une leçon d’empathie où les contraires s’attirent, leitmotiv servant aussi de fil conducteur à cette narration qui épouse deux genres disparates et leur permet de cohabiter. Il en résulte un film des plus généreux, empli de séquences d’une inventivité peu commune, un trop-plein d’émotions qui vient droit au cœur, tant la sincérité de l’entreprise nous emporte. (Sylvain Lavallée)



Photo : Perm Machine Productions, Divide/Conquer, VisionChaos Productions

CLIMATE OF THE HUNTER
Mickey Reece  |  États-Unis  |  2020  |  90 minutes  |  Section Underground

Il faut un sacré culot aujourd’hui pour faire un film sur des sœurs nommées Alma et Elizabeth, enfermées dans un chalet pour un semi-huis clos. Mais de toute évidence, Mickey Reece n’essaie pas de rivaliser avec Ingmar Bergman : la référence se veut un simple clin d’œil ludique, qu’il faut prendre avec une légère ironie, qui reste d'ailleurs le meilleur atout de ce film étrange, parfois intelligent, parfois bête, mais d’une belle modestie.

Habitant avec leur chien philosophe, les deux sœurs (Ginger Gilmartin et Mary Buss) reçoivent la visite d’un homme, Wesley, (Ben Hall), ami de longue date qui resurgit de leur passé, venu les séduire avec de longues anecdotes alambiquées et des monologues où pleuvent les références faisant briller un savoir utilisé avec condescendance. Alors que cette visite fait ressortir des tensions plus ou moins enfouies, une des sœurs soupçonne leur visiteur d’être un vampire. Peu importe qu’il le soit ou non, Wesley semble drainer la vie des femmes autour de lui, autant sa femme, enfermée dans un asile, qu’Alma et Elizabeth, qui basculent à leur tour dans une certaine folie.

Cette relecture du mythe, faisant du vampire une allégorie des Don Juan destructeurs, a de quoi séduire, mais je me dois d’être honnête, et d’avouer mon relatif ennui envers cette proposition qui m’est plus charmante sur papier qu’à l’écran : ce film parle un langage qui n’est pas le mien, et j’ai beau trouver son rythme et ses accents agréables, il y a quelque chose qui ne passe pas. Le pastiche d’un cinéma psychédélique des années 1970, les repas sortis d’un compte Instagram, les séquences de cauchemars hallucinatoires, les discussions sans fin, l’humour un brin absurde, la poésie d’un CGI cheap pour représenter des miracles astronomiques, cette esthétique inusitée évoque un monde qui me demeure imperméable. Je ne peux que saluer de loin l’audace de l’œuvre, son ludisme, et espérer qu’elle trouve une audience prête à entendre son langage singulier. (Sylvain Lavallée)



Photo : Blonde Audiovisual Productions, Ex Nihilo, Faliro House Productions

COSMIC CANDY
Rinio Dragasaki  |  France, Grèce  |  2019  |  95 minutes  |  Sélection 2020

À l’instar de la friandise titulaire, ce premier long-métrage de la réalisatrice grecque Rinio Dragasaki (seconde assistante-réalisatrice de Field Guide to Evil [2018]) est absolument irrésistible, chatoyant et salutaire. C’est le travail d’une créatrice débordant d’imagination et savante sur le plan technique, en plein contrôle de l’univers lyrique fantaisiste qu’elle nous propose. Fort d’une direction artistique chaleureuse, d’une bande sonore ludique — où se succèdent les meilleurs instruments : le xylophone, la flûte, le clavecin, le tambour —, et d’une mise en scène tragicomique particulièrement recherchée, que met en exergue l’usage inspiré de la profondeur de champ et le travail exemplaire de montage alterné, Cosmic Candy nous happe d’emblée dans sa diégèse. Il nous offre les clés d’un monde à la fois étrange et familier, celui d’Anna (Maria Kitsou), caissière taciturne dans un supermarché mauve et lilas, avide consommatrice de nourriture en conserve et de bonbons pétillants, l’absorption desquels la plonge dans une sorte d’euphorie onirique qui se dédouble en échappatoire d’un quotidien routinier. La vie rangée d’Anna est — littéralement — chamboulée le jour où sa voisine de palier, la jeune Persa (mémorable Pipera Maya), envahit son appartement (et son existence) après la disparition de son père, recherché par des prêteurs usuriers. S’ensuit une série de péripéties inusitées et réjouissantes alors que les deux personnages se lancent dans une quête initiatique simultanée, ponctuée non seulement par les bons sentiments communs à ce genre de production, mais aussi par quelques excès fantasmagoriques, incluant une course intersidérale à bord d’un bonbon à visage humain.

Variation sur un thème connu — on pense à Curly Sue (1991) moins Jim Belushi —, l’histoire de l’étranger cathartique est reprise ici avec un surplus d’humanité, pourvu par un caractère lyrique qui exacerbe le drame de la protagoniste principale, ainsi que l’expression de ses joies. La perspective d’Anna est adoptée de moult façons, par l’entremise des plans subjectifs paniqués filmés à travers son œil-de-bœuf, l’apparition des voix dans sa tête et la présence de déformations perceptuelles sur la bande sonore, la manifestation à l’écran de ses visions saccharines et les gros plans intimes sur son visage désemparé, de même que l’exploration soutenue de son habitat biscornu, tous clés d’une intériorité palpable sclérosée par la lassitude du quotidien. Certains diront que le film œuvre à la représentation de la maladie mentale, mais cette proposition semble réductrice, étant donné qu’il présente en fait une vision universelle de l’humanité, coincée dans la position absurde des travailleurs subalternes du secteur tertiaire. C’est une grande valse entre l’aliénation et l’imaginaire, sa parade, entre l’indifférence et l’amour, son pourfendeur, pôles distincts dont les fréquents recoupements deviennent créateurs de sens et contribuent à une manne d’images mémorables. Il y a trop peu de films, en effet, où l’on voit des scènes de party entre employés de supermarché dansant devant le comptoir des viandes sur de la musique dance narrant l’histoire de robots amoureux. Il y a trop peu de films où le féérique et le prosaïque se marient aussi heureusement et livrent un message humaniste aussi pertinent à propos du rose bonbon comme conquérant du rose corporatiste. (Olivier Thibodeau)



Photo : Insolence Productions

JUMBO
Zoé Wittock  |  France, Belgique, Luxembourg  |  2019  |  94 minutes  |  Sélection 2020

Les mots de mon professeur de Social Deviance résonneront toujours avec la même intensité dans ma tête : « les humains sont les seuls animaux qui peuvent baiser n’importe quoi ». Et pourquoi pas ? Après tout, les objets sont toujours à l’écoute, ils sont toujours disponibles, ils ne sont pas teigneux, maussades ou mesquins, surtout, ils ne risquent pas de briser le cœur de personne, même si on leur prête des traits humains, comme c’est le cas ici. En effet, le véritable tour de force que réalise Zoé Wittock dans son premier long-métrage, c’est la mise en scène d’une histoire d’amour réciproque entre sa jeune protagoniste et le manège titulaire, qu’elle cadre a priori comme une passion unilatérale, interdite, assimilable au lesbianisme (via des plans de récurage des lumières qui ressemblent étrangement à des plans de stimulation clitoridienne), mais qui se mue bientôt en fulgurante romance fusionnelle, garante des plus belles scènes de son œuvre, qui rappelle tour à tour le meilleur de la science-fiction mainstream et de la science-fiction indépendante (de Close Encounters of the Third Kind [1977] à Beyond the Black Rainbow [2010] notamment).

Jumbo, c’est l’histoire de Jeanne (Noémie Merlant, vedette du Portrait de la jeune fille en feu [2019], méconnaissable et peu crédible ici en personnage quinze ans plus jeune), adolescente renfermée à la sexualité bourgeonnante, encadrée maladroitement dans son processus initiatique par une mère dévergondée et vulgaire qui aurait préféré l’enfanter avec son vibrateur plutôt qu’avec son ex-mari, de qui elle est encore amoureuse malgré elle. Cette histoire de vibrateur est d’ailleurs très révélatrice puisque c’est aussi d’une machine (le nouveau manège du parc d’attractions où elle travaille) que s’entichera finalement Jeanne, question de pallier l’imbécillité profonde des garçons de son entourage, au grand dam de ces derniers d’ailleurs, et de sa mère, qui la croient tous folle et la réprimandent comme telle. En filigrane, c’est donc l’histoire de toutes les sexualités dites déviantes à laquelle on assiste, et de l’ostracisme social dont sont victimes ses adeptes aux mains des conservateurs sans imagination qui se revendiquent bruyamment de la normalité. D’ailleurs, cette plèbe est montrée ici de façon grotesque, caricaturale même, et c’est à la fois pour le meilleur et pour le pire.

Les personnages sont minces dans Jumbo, et ils sont mal interprétés. Leurs récits sont schématiques et familiers, de sorte qu’il est dur de vraiment s’investir émotionnellement dans le récit. Le machisme stupide des garçons en papier qui peuplent la diégèse, particulièrement celui de Marc, le prétendant visqueux de la pauvre Jeanne, est effectivement bien affligeant, mais comme peut l’être celui des méchants d’un soap pour adolescents. La grossièreté grivoise de la mère est plutôt abrasive, mais comme peut l’être celle d’Anne Dorval dans Mommy (2014). Au final, on constate ici que les interactions interpersonnelles sont bien peu intéressantes au-delà de leur valeur superficielle de mise en contexte, mais cela permet en fait à Wittock d’ajouter de l’eau à son moulin, le moulin lumineux et multicolore qui sert d’amant à la protagoniste. En effet, l’ennui qui caractérise les relations standardisées du récit ne fait que rendre les interactions entre les amoureux plus extraordinaires. Les conversations banales entre humains précèdent gracieusement les discussions par clignotements lumineux entre Jeanne et Jumbo, les tactiques de drague ineptes utilisées par Marc et par l’amant de sa mère s’effacent devant les portées étourdissantes du manège, les plans d’intérieurs kitsch de la maison familiale s’effritent devant les plans féériques de jeunes filles couchées sur des corolles irisées couvertes par la voûte étoilée, la scène de sexe extrêmement moche entre Jeanne et Marc, où il éjacule alors qu’elle fond en larmes est oblitérée par la scène de sexe incroyablement émoustillante et sensuelle que Jeanne s’imagine avoir avec le manège, dont l’huile enveloppe langoureusement son corps frémissant. Le prosaïque cède ainsi constamment le pas au magique dans une célébration jouissive du pouvoir thaumaturgique de l’art cinématographique. Ils s’immiscent même totalement l’un dans l’autre lors d’une scène de mariage particulièrement gnangnan qui permet néanmoins de subvertir les codes de la comédie romantique en transformant l’ennuyeux prince charmant en sublime roue charmante. (Olivier Thibodeau)



Photo : Troma Entertainment

SHAKESPEARE’S SHITSTORM
Lloyd Kaufman  |  États-Unis  |  2020  |  94 minutes  |  Sélection 2020

S’il y avait un film à envoyer dans l’espace pour montrer aux extra-terrestres ce qui se passe sur Terre, s’il y avait un film sur lequel les générations futures devraient se pencher lors de leur cours d’anthropologie, s’il y avait un film à sauver d’un autodafé si on se mettait à les brûler tous (dépêchons-nous, ça ne tardera pas!), ce serait sans aucun doute l’unpolitically correct et salutaire Shakespeare's Shitstorm. Près de 25 ans après Tromeo and Juliet (1996), l’iconoclaste Lloyd Kaufman s’attèle à l’adaptation de la Tempête de Shakespeare, soit pour révéler l’étonnante actualité de cette pièce, soit pour montrer l’attristante déliquescence de notre époque : baleines, abeilles, aveugles, handicapés, junkies, vegans, activistes, féministes, sexisme, racisme, âgisme, capacitisme, capitalisme, népotisme, multinationale, transnationale, transsexuel.les, transfert de fond, manipulation génétique, manipulation médiatique, dérapage, déviance, dévergondage, F*** Word, N*** Word, W*** Word, LGBTTIQQ2SAA, #BlackLivesMatter, #MeeToo, #Moiaussi, #MoiaussiMoiaussi, #Hashtag, homophobes, transphobes, grossophobes, toutephobes, merde, rectum, rectitude, censure, autopromotion, placement de produit, appropriation culturelle, réappropriation culturelle, ré-réappropriation culturelle, consentement, cons tout court, Donald Trump, John Merrick, Ron Jeremy (manquait plus que le petit Jeremy)… C’est le film que tout le monde devrait voir, mais dont personne ne pourra parler. Dieu merci, en ce temps de pandémie, on a pu regarder le film sur nos écrans d’ordinateur, car certaines âmes sensibles de Concordia auraient sûrement fait circuler une pétition pour en interdire la projection. (Jean-Marc Limoges)

INTRO

PARTIE 1
(Feels Good Man, Lapsis, My Punch-Drunk Boxer, The Reckoning, Special Actors)

PARTIE 2
(Morgana, No Longer Human, PVT Chat, Slaxx, Sting of Death, A Witness Out of the Blue)

PARTIE 3
(The Five Rules of Success, Labyrinth of Cinema, The Mortuary Collection,
Patrick, Time of Moulting, Yankee
)

PARTIE 4
(Alone, Bleed With Me, Hunted, Survival Skills, Unearth, You Cannot Kill David Arquette)

PARTIE 5
(2011, Chasing Dream, Climate of the Hunter, Cosmic Candy,
Jumbo, Shakespeare's Shitstorm)

Laurin

PARTIE 6
(Crazy Samurai Musashi, Genius Loci, The Old Man Movie,
The Prophet and the Space Aliens, Woman of the Photographs)

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Article publié le 28 août 2020.
 

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