WOCHE DER KRITIK : Les 10 ans de la Semaine de la critique de Berlin
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Entrevues

jfl SARAH BARIL GAUDET : DEHORS LA FEMME FRAGILE

« Je ne collerais pas l'étiquette d'engagé à ce que je fais. Ça soulève des questions, mais ce n'est pas militant. Je cherche encore qui je suis comme cinéaste, je cherche à trouver ma voix, mon approche. J'essaie de faire le plus de films possible parce que c'est long de maîtriser ce qu'on fait. Je n'ai pas envie de faire un film aux dix ans, parce que je veux continuer à évoluer et à faire des rencontres. C'est pour ça que je fais des courts métrages entre mes films. » >>
   
  
KIT ZAUHAR : LES IMPLOSIONS TRANQUILLES

« Je considère Actual People comme une forme de rébellion envers le mumblecore. tous ces films portaient sur des geeks blancs qui séduisent des femmes beaucoup trop jolies. Personne n'a jamais dénoncé ça. 95% du mumblecore est blanc (un pourcentage que je trouve généreux). À mes yeux, les premiers films indépendants stipulaient implicitement que seuls les blancs avaient les ressources pour faire des films sur le quotidien. Outre quelques exceptions notables, la situation demeure la même aujourd'hui. [...] Les personnes de couleur n'ont pas leur place au sommet, mais elles n'ont pas non plus leur place au bas de l'échelle. Où sont-elles censées aller ? » >>

 
sbm KHOA LÊ : FAISONS DE NOS VIES DES RÊVES

« Dans la culture vietnamienne, l'idée de destinée est très présente, mais à celle-ci s'oppose les rêves qui nous portent ailleurs. ''Faisons de nos vies des rêves'' jusqu'à ce que nos rêves deviennent notre réalité. C'est possible, je crois, de suivre son destin tout en perturbant son parcours, en adoptant d'autres philosophies. Ce qui est indéniable, c'est qu'on existe entre deux points établis : naissance et mort. La question est de savoir ce que l'on fait entre les deux, quel regard choisit-on de poser sur la vie et la mort pour trouver une forme de paix. » >>
   
    ALEXANDRE LAROSE : L'AUTRE CÔTÉ DE LA PELLICULE

« C'est fou à quel point, finalement, tu n'as pas le contrôle sur l'interprétation, et c'est parfait. C'est un peu pour ça que je n'aime pas trop intellectualiser. Tu disais que, souvent, les cinéastes font une réflexion sur une idée conceptuelle et ils appliquent la traduction sur la forme plastique. Moi, c'est l'inverse. J'aime mieux y aller intuitivement, puis essayer de couper toutes ces voix rationnelles. [...] On dirait que j'essaie de voir ce qu'il y a de l'autre côté de la pellicule. On dirait que le médium, c'est une tentative pour moi de voir ce qu'il y a après [la mort]. » >>
 

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