SEED OF CHUCKY (2004)
Don Mancini
Par Miguel-Angel Galvez Soto
Lorsque l'on commence à manger des cacahouètes, on ne
peut plus raisonner et savoir quand on devrait arrêter d'en manger.
Il est probable que les producteurs aient le même sentiment lorsque
vient le temps de faire des films. Particulièrement dans le domaine
du cinéma d'horreur. Ce cinéma à beaucoup tendance
à exploiter des franchises déjà à bout de
souffle. C'est le cas pour ce cinquième épisode de la
série Chucky. Inutile suite à Bride of Chucky,
Seed of Chucky se veut encore plus lamentable à écouter
qu'un concert de casseroles. Voilà une autre suite d'horreur
qui au lieu de donner place à une certaine créativité
ou originalité, prend honteusement une place qui ne lui reviendrait
pas en temps normal si la poupée maléfique ne faisait
pas partie du projet.
La fin de Bride of Chucky, laissait entrevoir une suite avec
la naissance d'un enfant poupée résultant d'une lamentable
scène de baise entre deux poupées malheureusement sexuées.
Rien à voir avec l'hilarante scène dans le récent
Team America. Donc, le film débute avec l'enfant poupée
qui se fait trimbaler par un bonhomme qui se sert de lui pour gagner
des concours de ventriloquie. Se posant des questions sur ses origines
et ses rêves, la jeune poupée va chercher ses parents dans
un studio hollywoodien où un film sur les deux poupées
retouvées inexplicablement sur les lieux d'un meutre irrésolu.
Une fois que la jeune poupée réveille ses parents de leur
mort, ceux-ci s'empressent de tuer le premier humain qui s'approche
un tant soit peu de leur carcasse. Vient après le désir
de reprendre une forme humaine et pour cela, quoi de mieux que Jennifer
Tilly et Redman? Enfin, les méchantes poupées tuent beaucoup
de monde en s'assurant d'inséminer l'actrice du sperme radioactif
de Chucky.
Bon, disons les choses franchement, le film est nul. Rien ne vient sauver
le film. La mise en abime est la plus ridiculement inutile et mal foutue
de toute l'histoire du cinéma. De plus, toute l'ambigüite
entourant le sexe de la jeune poupée rend dignement hommage au
plus médiocre réalisateur de tous les temps. Le film tente
aussi d'être cool comme lors de la plus exécrable
référence à The Shining qui m'ait été
donné l'occasion de voir. Les dialogues sont d'une stupidité
crasse et les acteurs sont d'une nullité exemplaire. Rarement
a-t-on entendu des performances vocales aussi agaçantes que celles
de Jennifer Tilly et de Brad Dourif. Tilly dans son propre rôle
n'est même pas convaincante. Elle réussit à se rater
elle-même! Rien n'y fait. Le seul moment un tantinet intéressant
est le moment où Chucky tue Britney Spears. Scène gâchée
par une mort sans trop de souffrance et par une réplique on ne
peut plus prévisible.
Enfin, je ne gaspillerai plus d'encre pour un film aussi nul qui en
plus, laisse la porte ouverte à une autre suite. Prions les dieux
vaudoux pour qu'enfin cette poupée meurtrière se fasse
donner le coup de pied au derrière qu'elle mérite et laisse
ainsi la place à un renouveau dans le domaine de l'horreur. Mais
pour que cela arrive, il faudrait d'abord une volonté de la part
des producteurs. La chance au coureur a été donnée
à maintes reprises, ignorons maintenant tout ce qui pourrait
s'y rattacher.
Version française :
Génération Chucky
Scénario :
Don Mancini
Distribution :
Jennifer Tilly, Brad Dourif, Billy Boyd, John Waters
Durée :
87 minutes
Origine :
États-Unis
Publiée le :
23 Août 2005