RING OF FIRE II : BLOOD AND STEEL (1993)
Richard W. Munchkin
Par Alexandre Fontaine Rousseau
Il semble qu’assez de gens aient loué le premier épisode
de la série Ring of Fire pour justifier la production
d’une suite deux ans plus tard, intitulée Ring of Fire
II : Blood And Steel. Don « The Dragon » Wilson
y incarne Johnny Woo, un médecin dont la fiancée est kidnappée
dans les premières minutes du film par les membres d’un
club local de sado-masochisme. Il semble que le docteur Woo, expert
en arts martiaux dans ses temps libres, a par inadvertance tué
le frère du chef de ce groupe, un joyeux luron du nom de Kalin
qui ne connaît pas le sens du mot « pardon ». Si cette
prémisse vous semble bien mince, c’est que le scénario
de Ring of Fire II n’est qu’une piètre excuse
pour présenter une interminable suite de combats tout aussi interminables,
une spécialité du groupe PM Entertainment de Richard Pepin.
Les fétichistes véreux sont en fait les maîtres
incontestés d’une communauté sous-terraine de mésadaptés
sociaux que notre pâle imitation de Bruce Lee devra affronter
s’il veut retrouver l’amour de sa vie. Woo devra combattre
le gang des éboueurs, clones de Gene Simmons qui se cachent sous
des montagnes d’ordures en attendant le passage de notre héros,
et faire face aux terrifiants guerriers de l’ombre qui ont une
préférence marquée pour les spandex noirs
décorés de jolies bandes adhésives fluorescentes.
Heureusement, il sera guidé dans ces égouts mal famés
par « le boiteux », un vétéran du Vietnam
grincheux qui est aussi par moment, comble de joie, philosophe bon marché.
Pour rendre l’aventure encore plus excitante, Woo est suivi de
près par ses meilleurs amis, quatre idiots de service qui n’ont
pas encore compris que les années 80 étaient révolues.
En y pensant bien, peut-être le médecin-guerrier s’en
serait-il mieux tiré sans l’aide du petit asiatique libidineux
qui sert d’élément comique tout au long du film.
Impossible de trouver une seule qualité rédemptrice à
ce film d’action totalement insignifiant que signe Richard Munchkin.
Abusant tout au long du film de l’effet de ralenti, Munchkin semble
incapable de donner un quelconque rythme aux combats soporifiques qui
constituent la majeure partie de Ring of Fire II. Sa réalisation
est non seulement anonyme, mais incompétente. Les décors
et les éclairages étant tout bonnement ridicules, l’ambiance
générale du film l’est tout autant. Impossible de
croire ne serait-ce qu’un seul instant à cette histoire
mal ficelée que l’on oublie bien vite pour aller se perdre
dans ces sous-terrains où l’ennui règne.
Ajoutez à ce mélange infect quelques touches d’humours
ratées, quelques explosions et une finale qui s’éternise
et vous aurez une bonne idée de ce dont il en retourne. Ring
of Fire II est un véritable navet qui ennuiera le moins
exigeant des amateurs de films d’actions. Un déchet sans
intérêt qui s’inscrit dans la tradition de mauvaise
qualité de PM Entertainment, une compagnie qui produit du mauvais
cinéma en chaîne avec un contrôle de qualité
aussi sévère que certaines compagnies de saucisses à
hot-dog.
Version française : L'Arène du feu 2
Scénario : Paul Maslak, Richard W. Munchkin, Steve Tymon
Distribution : Don "The Dragon" Wilson, Sy Richardson,
Ian Jacklin, Evan Lurie
Durée : 96 minutes
Origine : États-Unis
Publiée le : 17 Juillet 2004
|