CHRISTMAS VACATION (1989)
Jeremiah S. Chechik
Par Frédéric Rochefort-Allie
Ah Noël! C'est le temps des cadeaux, des achats et des douloureuses
factures. Mais avant tout, c'est supposé être le temps
de se réunir en famille et de célébrer. Parmi les
nombreuses traditions reliées à cette fête, on y
retrouve de plus en plus celle des familles qui regardent des films
tous ensemble. S'il est vrai que It's A Wonderful Life et Miracle
on the 34th Street ont gagné leurs lettres de noblesse,
l'un des classiques contemporains les plus unanimes et pourtant inattendus
: National Lampoon's Christmas Vacation!
Christmas Vacation nous replonge dans l'univers de la famille
Griswold de la série des Vacation, la veille de Noël,
alors que Clark s'apprête à recevoir une belle prime de
son patron, laquelle viendra couronner ses vacances en lui permettant
enfin de construire la piscine de ses rêves. Bien entendu, d'ici
là c'est l'enfer! Un crétin de cousin s'invite lui même
à la fête, traînant avec lui sa famille galeuse et
détruisant peu à peu tant la soirée que les nerfs
de Clark.
L'équipe derrière ce classique un peu hors du commun l'est
elle-même tout autant. Christmas Vacation est réalisé
par un Québécois, Jeremiah S. Chechik, le même à
qui l'on doit The Avengers. Ceux qui prônent la suprématie
des vieux classiques Hollywoodiens seront surpris aussi d'apprendre
que le petit-fils de Frank Capra (réalisateur de It's A Wonderful
Life) co-réalise cette production National Lampoon,
preuve comme quoi tout est possible. Le tout est écrit et produit
par John Hughes, l'homme à qui l'on doit plusieurs classiques
comme Ferris Bueller's Day Off, Breakfast Club ou
Pretty in Pink, et le scénariste ne trahit pas sa plume,
puisque sa parodie de la veillée de Noël est si familière
qu'on s'y retrouve automatiquement.
National Lampoon porte la signature d'une série de comédies
un peu infantiles à tendance vulgaire et Christmas Vacation
n'y fait pas exception. Son sens de l'humour tire dans la caricature,
comme un dessin animé. C'est justement ce qui fait son charme.
Les gags sont si brillants, que même après des dizaines
de visionnements, vous rirez probablement encore.
Le casting occupe aussi une grande importance dans cette comédie.
Bien entendu on y retrouve une fois de plus Chevy Chase dans le rôle
de Clark Griswold. Même si la série des Fletch
est amusante, c'est avec Christmas Vacation que Chase réussit
son ultime performance. Mais Chevy Chase n'a jamais été
un grand acteur, il demeure toujours Chevy Chase. Si vous n'avez jamais
supporté l'humoriste, évitez le. Le film fut aussi le
tremplin de Juliette Lewis, quelques années avant le Cape
Fear de Scorsese. Mais l'actrice occupe à peine quelques
minutes à l'écran. La véritable star, mis à
part Chevy Chase, est Randy Quaid dans le rôle de son ennemi malgré
lui, le cousin Eddie. C'est la gueule d'idiot sympathique qu'adopte
Quaid qui fait de lui un personnage si attachant.
Christmas Vacation vous apporte la joie et l'esprit du temps
des fêtes directement dans votre salon. C'est rapidement devenu
un classique, peut-être aussi parce qu'aucun autre film de Noël
depuis ce temps là n'est arrivé à le dépasser.
Si vous avez un peu de chance, peut-être tomberez vous sur lui
en zappant pendant vos vacances des fêtes, puisqu'il domine autant
les ondes que Ben-Hur aux environs des fêtes de Pacques.
Si Noël vous déprime, voilà probablement le meilleur
remède.
Version française :
Le Sapin a des boules
Scénario :
John Hughes
Distribution :
Chevy Chase, Beverly D'Angelo, Juliette Lewis,
Randy Quaid
Durée :
97 minutes
Origine :
États-Unis
Publiée le :
7 Janvier 2006